19 novembre 2024
L'interface à l'Assemblée nationale du Québec I Jimmy Mayrand
27 septembre 2013 - 12h
FAS-1613
Par Andrée Fortin, professeure au Département de sociologie de l’Université Laval
L’art propose et façonne des représentations sociales, des imaginaires. Le cinéma le fait en proposant des images. À partir d’un corpus de 270 films, est scruté la représentation sociale de la ville, de la banlieue et de la campagne dans les longs métrages de fiction québécois (1965-2010). Les représentations associées respectivement à la ville, à la banlieue et à la campagne peuvent être situés en opposition et en correspondance. Après avoir présenté rapidement les problèmes et enjeux de l’analyse du cinéma en sciences sociales, je présenterai les résultats principaux de mes analyses. Entre 1965 et 2010, l’espace de référence dans le cinéma québécois est passé de la ville centre à la banlieue pavillonnaire, ou pour le dire autrement, « l’espace urbain » dans l’imaginaire cinématographique renvoie de moins en moins à la ville proprement dite. L’analyse repose sur un corpus de 250 films de fiction québécois, et comporte deux dimensions. Une analyse synchronique révèle que pendant toute la période, à une représentation dans l’ensemble négative de la ville répond une représentation plutôt positive de la banlieue, plus : la ville se pense au passé, la campagne au présent et la banlieue au futur. Une analyse diachronique révèle pour sa part que se multiplient les films où la banlieue prend toute la place, et qu’elle y apparaît désormais comme un lieu complexe, autosuffisant et support de mémoires individuelles.
Cette activité aura lieu le vendredi 27 septembre 2013 à midi, au local FAS-1613. Les conférences-midi de l’ÉSAD et du CRAD sont ouvertes au public.
Le pavillon Félix-Antoine-Savard (FAS) est situé au 2325, rue des Bibliothèques, sur le campus de l’Université Laval.
Pour de plus amples informations, contactez Marie-Pier Bresse à marie-pier.bresse@crad.ulaval.ca ou au 418 656-2131 poste 15241.